SUMMARY
Les Moustiques sont des agents de nuisance et des vecteurs de maladies pour l’homme. De ce fait, ils présentent une importance médicale etenvironnementale certaine. Ils sont généralement contrôlés par des insecticides conventionnels. Cependant, les effets secondaires de ces insecticides conventionnels ou les impératifs environnementaux ont encouragé la recherche de méthodes alternatives comme l’usage de composés plus sélectifs comme les régulateurs de croissance des insectes et l’utilisation d’agents biologiques. La pollution des écosystèmes aquatiques par les métaux lourds tels quele cadmium, le cuivre, le plomb et le zinc, est un problème écologique important. Chez les organismes aquatiques, les métaux lourds s’accumulent à des taux élevés pouvant déclencher un stress environnemental oxydant chez des espèces non visées comme les Poissons. L’objet de notre étude est d’évaluer l’impact de deux xénobiotiques, un métal lourd (Cadmium) et un nouvel insecticide efficace contre les moustiques (Halofenozide), sur les indices métriques des femelles adultes d’un poisson larvivore, G. affinis(Bairds & Girard, 1853) (Cyprinodontiformes: Poeciliidae), considéré comme un agent culiciphage de référence. Les indices métriques mesurés sont : l’indice de condition (K), le rapport gonado-somatique (RGS) et le rapport hépato-somatique (RHS). Les résultats montrent que les deux xénobiotiques ne présentent aucune différence significative au cours du temps sur le poids et la longueur des poissons, tandis que les deux xénobiotiques provoquent uneréduction très hautement significative (p< 0,001) du rapport hépato-somatique (RHS) après 60 jours du traitement. Le rapport gonado-somatique (RGS) chez les femelles traitées avec le cadmium ne présente aucun effet significatif (p>0,05), alors que l’halofenozide induit une diminution du RGS hautement significative (p< 0,01) seulement avec la CL 90. Enfin, le cadmium provoque une diminution significative (p< 0,05) à la dose 1 µg/l et hautement significative (p<0,01) à la dose 5 µg/l de l’indice de condition après 60 jours de traitement, tandis que l’halofenozide réduit les valeurs de K significativement (p< 0,05) avec la CL50 et provoque une diminution hautement significative (p< 0,0 1) avec la CL90 après 60 jours d’exposition. Les deux xénobiotiques ont des effets significatifs sur les indices métriques, mais ces effets sont plus marqués sur le RHS.