SUMMARY
Le présent article se penchera sur des aspects narratologiques des trois derniers romans de l’écrivain français Louis-Ferdinand Céline (1894–1961), d’un château l’autre (1957), nord (1960) et rigodon (publication posthume en 1964). Les romans, que la tradition critique solidement établie réunit en trilogie allemande,1 présentent l’aboutissement des recherches poétiques de l’écrivain tant au niveau du style qu’au niveau des techniques narratives. L’analyse qui s’appuiera pour l’essentiel sur le modèle narratologique de Gérard Genette (Genette 1972, 1983) se centrera sur différentes valeurs du je célinien : – je comme instance(s) narrative(s),– je comme foyer(s) de perception,– je comme personnage(s) romanesque(s).